treno panoramico

Treno panoramico (Ita – Fr – Eng – Esp)

Treno panoramico

Viaggio senza potermi sedere
sul treno dalle carrozze panoramiche.
che mi permette di assistere
come se stessi disteso sui prati
al misterioso spettacolo di cielo e nuvole
che immobili e insonni lo seguono
lungo la strada tracciata da un sogno irraggiungibile.
Volenteroso e in affanno
non si concede nessuna sosta
accumula il fiato e fischia un getto di vita
tra montagne turchesi ghiacciai senza confini
paesi che spiccano nella memoria
come assurdi miracoli.
Più si allontana dalla stazione dove
un bizzarro gioco d’amore
mi ha spinto a salire vagendo a occhi chiusi
più penetra nel passato
che si fa sempre più avido.
Sfilano le stagioni
dai colori più chiari ai più caldi
sino all’anonimo grigio invernale.
Tra i boschi che fuggono verso il futuro
cacciatori uccidono
e dalle ali dei passeri cadono le piume.
Una donna, cerbiatta ferita a morte
si piega sulle ceneri del suo amore. Il sangue
delle vittime scorre e si addensa
odoroso di vendetta.
Durante la sua corsa ininterrotta scendono
lentamente i compagni del presente
uno a uno come gocce di una fontana
sempre più arida e salgono silenziosi
coloro che ho salutato con tristi addii
alle dolorose stazioni lasciate alle spalle.
Seguendo i loro sguardi ciechi
intravedo al di là dei vetri una forma, forse la luna
un po’ calva un po’ spenta
che a mala pena illumina in fondo
all’ultima stazione un informe Assoluto.

Train panoramique

Je voyage sans pouvoir m’asseoir
dans le train aux wagons panoramiques
qui me permet d’assister
comme si j’étais allongé sur les prés
au spectacle mystérieux du ciel et des nuages
immobiles et insomnies qui le suivent
sur la route tracée par un rêve inatteignable .
Volontaire et essoufflé,
il ne s’accorde aucune pause,
il reprend son souffle et siffle un jet de vie
parmi des montagnes turquoise, glaciers sans frontières,
pays qui ressortent dans la mémoire
comme des miracles absurdes.
Plus il s’éloigne de la gare
où un bizarre jeu d’amour ma poussé
à monter les yeux fermés en vagissant,
plus il pénètre dans le passé
qui devient de plus en plus avide.
Les saisons défilent des couleurs les plus claires
aux plus chaudes jusqu’au gris
anonyme de l’hiver.
Dans les bois fuyant vers l’avenir
les chasseurs tuent
et tombent les plumes
des ailes des moineaux. Une femme
biche blessée mortellement
se penche sur les cendres de son amour.
Le sang des victimes coule et s’épaissit
odorant de vengeance.
Durant son parcours ininterrompu,
les compagnons du présent descendent lentement
un à un comme les gouttes d’une fontaine
de plus en plus aride et montent ceux
que j’ai salués avec de tristes adieux
dans les gares quittées douloureusement.
En suivant leurs regards aveugles, j’aperçois
une forme au-delà du vitrail,
peut-être la lune, un peu chauve
et un peu terne, qui éclaire à peine
au bout de la dernière gare un Absolu informe.

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Train panoramique

Je voyage sans pouvoir m’asseoir
dans le train aux wagons panoramiques
J’ assiste,
comme si j’étais allongé sur les prés
au spectacle mystérieux du ciel et des nuages
immobiles,
insomnies qui le suivent
sur la route tracée par un rêve inatteignable .
Volontaire et essoufflé,
il ne s’accorde aucune pause,
il reprend son souffle et siffle un jet de vie
parmi des montagnes turquoise, glaciers sans frontières,
pays qui ressortent dans la mémoire
comme des miracles absurdes.
Plus il s’éloigne de la gare
où un bizarre jeu d’amour me pousse
à monter les yeux fermés en vagissant
plus il pénètre dans le passé
qui devient de plus en plus avide.
Les saisons défilent des couleurs les plus claires
aux plus chaudes jusqu’au gris
anonyme de l’hiver.
Dans les bois fuyant vers l’avenir
les chasseurs tuent
et les plumes
des ailes des moineaux tombent.
Une femme
biche blessée mortellement
se penche sur les cendres de son amour.
Le sang des victimes coule et s’épaissit
odorant de vengeance.
Durant son parcours ininterrompu,
les compagnons du présent descendent lentement
un à un comme les gouttes d’une fontaine
de plus en plus aride et montent alors ceux
que j’ai salués avec de tristes adieux
dans les gares quittées douloureusement.
En suivant leurs regards aveugles, j’aperçois
une forme au-delà du vitrail,
peut-être la lune, un peu chauve
et un peu terne, qui éclaire à peine
au bout de la dernière gare un Absolu informe.

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 Panoramic train

I travel without being able to sit
on the train with the panoramic carriages
which allow me to watch,
almost as if I were lying on the meadows,
the mysterious spectacle of the sky and clouds
which motionless and sleepless follow him
along the road traced
by an unattainable dream.
Willing and laboured,
he doesn’t allow himself any pause,
he gathers his breath and whistles
a jet of life between turquoise mountains,
glaciers without borders, countries
that stand out in the memory
like absurd miracles.
The further it gets from the station
where a bizarre game of love
pushed me to get on
while crying with my eyes closed,
the more it penetrates into the past
which becomes more and more greedy.
The seasons pass by from the lightest colors
to the warmest up to
the anonymous winter grey.
In the woods fleeing towards the future
hunters kill and feathers fall
from the sparrows’ wings. A woman
mortally wounded doe,
bends over the ashes of her love.
The blood of the victims flows and thickens
smelling of revenge.
During its uninterrupted run,
the companions of the present
slowly descend one by one
like drops from an increasingly arid fountain
and those whom I greeted
with sad farewells
to the painful stations left behind,
they ascend silently.
Following their blind gazes
I glimpse a shape beyond the glass,
perhaps the moon, a little bald and a little dull
which barely illuminates
at the end of the last station
a shapeless Absolute.

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Tren panorámico

Viajo sin poder sentarme en el tren
con los vagones panorámicos
que me permiten presenciar,
casi como si estuviera tumbado en los prados,
el misterioso espectáculo del cielo y de las nubes
que inmóviles y insomnios lo siguen
a lo largo del camino trazado por un sueño inalcanzable.
Voluntarioso y ansioso
no se permite ninguna pausa
toma aliento y silba un chorro
de vida entre montañas turquesas,
glaciares sin fronteras, países
que se resaltan en la memoria
como milagros absurdos.
Cuanto más se aleja de la estación donde
un extraño juego de amor
me empujó a subir
mientras gemía con los ojos cerrados,
más penetra en el pasado
que se vuelve cada vez más codicioso.
Las estaciones van pasando
de los colores más claros a los más cálidos
hasta el anónimo gris invernal.
En el bosque, huyendo hacia el futuro,
los cazadores matan
y las plumas caen de las alas de los gorriones.
Una mujer, cierva herida de muerte,
se inclina sobre las cenizas de su amor.
La sangre de las víctimas fluye y se espesa
con olor a venganza.
Durante su ininterrumpido recorrido,
los compañeros de viaje descienden lentamente
uno a uno como gotas de una fuente
cada vez más árida y subien en silencio aquellos
he saludado con tristes despedidas
en las dolorosas estaciones dejadas atrás
Siguiendo sus miradas ciegas,
vislumbro una forma más allá del cristal,
tal vez la luna, un poco calva y un poco apagada,
que al final de la última estación
apenas ilumina un Absoluto informe.

  1. Manu' scrive:

    Sempre più bravo!!! Complimenti.

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